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L'expérience du Bauhaus peut-elle nourrir l'impératif de transition un siècle plus tard ?

Jeudi 17 février 18H maison sous le pont EuraLille atelier New European Bauhaus

Nous vous attendons en présentiel, mais vous pouvez aussi vous connecter avec ce lien zoom https://us02web.zoom.us/j/81585240406?pwd=ejRadVp3K3dqQWR5S2dqR0h1SVhSdz09


Nos invités sont

- Dominique Lancrenon,

Présidente d’Honneur du Conseil Européen des Urbanistes

- Emmanuel Moulin,

Directeur du secrétariat du programme Européen URBACT

- Caroline Naphegyi,

Directrice de Design for change

- Sophie Ricard,

Architecte, membre de « La Preuve par 7 » initiée par P. Bouchain pour construire autrement

- Christophe Bartholeyns, Alliance Sens&Economie, Porteur Lighthouse demonstrator New European Bauhaus

animé par Jean-Pierre Mispelon et Myriam Cau

de Urbanistes Hauts.de.France



De Jean-Pierre Mispelon

La tenue d’une exposition Paul Klee au Musée du LAM à Villeneuve d’Ascq, est l’occasion pour l’association Urbanistes des Hauts-de-France, de faire un retour sur le Bauhaus, école et moment important de la pensée sur la forme des lieux et des objets du XXème siècle.

D’autant que la Commission Européenne prend exemple sur l’expérience créative du Bauhaus né à Weimar en 1919 pour lancer une nouvelle dynamique, dénommée new european bauhaus, visant à relever dans le domaine du cadre de vie, les défis de transition qu’imposent la réduction de production de CO2 et de consommation de ressources.

Pour ce faire elle engage une vaste campagne de communication pour impliquer un maximum de personnes dans l’invention de ces nouvelles manières de penser l’espace.

Le Bauhaus

Avant d’être un mouvement artistique, la Staatliches Bauhaus fut une école d'architecture et d'arts appliqués, fondée par Walter Gropius. Au sortir du premier conflit mondial, ce dernier souhaite alors faire renaître une communauté de travail réunissant les artistes de toutes spécialités (des architectes, sculpteurs, artisans divers). En 1920, afin de favoriser le rapprochement entre les arts et l'artisanat, le « conseil de maîtrise » décide que chaque atelier est placé sous la responsabilité d'un « maître artisan » (Werkmeister) et d'un artiste, « maître de la forme » (Formmeister). Au début de l'année 1921, les peintres Paul Klee et Oskar Schlemmer sont nommés « maîtres ». Au cours de l'année 19227, Gropius fait évoluer les objectifs du Bauhaus vers une réflexion sur l'utilisation des méthodes industrielles.

Le New European Bauhaus

Cet orage de la pensée qui fait s’entrechoquer esthétique, construction et industrie constitue aujourd’hui, un siècle plus tard, une voie pour penser de nouveaux paradigmes qui répondent aux impératifs de nos équilibres planétaires.

En effet, le mythe progressiste de la production de bien à tout va, a entretenu une esthétique de l’image qui mettait la maitrise de la matière par la machine au rang d’esthétique. Pourtant un des dogmes du Bauhaus était le lien entre le penser et le faire, souhaitant rapprocher artistes et artisans.

Il se trouve aussi que des impératifs nouveaux sont apparus dans l’univers urbain, celui de la réduction des consommations énergétiques des bâtiments et celui de l’économie de matières non renouvelables. De même, se reposent les questions de l’alimentation et du vivre ensemble.

Ces impératifs impactent d’abord les modalités de construction, mais l’organisation des édifices entre eux, leur mise en scène dans la ville, y jouent un rôle non négligeable.

Le chemin emprunté par la Commission Européenne dans le sillage du Bauhaus s’écarte en bien des points du mouvement de référence. La démarche est eurocentrée, institutionnelle, polythématique là où le Bauhaus multidisciplinaire mais dans le champ des arts, ouvert sur l’ensemble de la société et non enfermé dans les murs d’un bâtiment d’enseignement.

Mais le raccourci temporel entre Bauhaus de Weimar et le Nouveau Bauhaus Européen n’est pour autant pas dénué de potentialités, si on en croit les diverses contributions qu’à fait naitre cette initiative. D’autant que comme le dit Camille Pageard dans un des échanges sur ce sujet, « la modernité ne court pas dans une seule et même direction », et la question du design s’est ouverte à l’ensemble des sujets qui impactent la qualité de la relation entre une personne et un environnement, que ce dernier soit un objet, une institution, un processus, une pratique, ou même un univers dématérialisé.

  • Assiste-t-on à une nécessaire révolution de la conception des lieux, comme l’a impulsée le Bauhaus de 1919 ?

  • La question de la transition écologique a-t-elle une dimension esthétique ? ou plutôt la question esthétique est-elle susceptible de porter la transition écologique ?

  • La dimension institutionnelle du « New European Bauhaus » est-elle susceptible de limiter la dynamique du changement de pensée qu’elle veut impulser?

ressources

https://www.creaviva-zpk.org/fr/saper-vedere/paul-klee-et-l-architecture/paul-klee-et-le-bauhaus

https://www.creaviva-zpk.org/fr/saper-vedere/paul-klee-et-l-architecture/architecture-dans-l-uvre-de-klee

https://www.youtube.com/watch?v=t-6pP7CqDBc

https://media.st-etienne.archi.fr/lidee-bauhaus-1919-1933-2019-dune-revolution-a-une-autre/

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